Éric Vu-An
Coppélia

Ballet

Coppélia

Book

Date

  • Dec 22, 2022  à  8:00 PM
  • Dec 23, 2022  à  8:00 PM
  • Dec 24, 2022  à  3:00 PM
  • Dec 25, 2022  à  4:00 PM
  • Dec 27, 2022  à  8:00 PM
  • Dec 28, 2022  à  8:00 PM
  • Dec 29, 2022  à  8:00 PM
  • Dec 30, 2022  à  3:00 PM

Duration

2h avec entracte


Tariffs

de 10 à 45 €

L’histoire de Coppélia tient en quelques mots : une place de village caressée par le soleil de Galicie, des jeunes gens en proie au désir amoureux qui dansent dans l’insouciance la plus charmante et Coppélia, une poupée qu’un vieux savant a rendue suffisamment réaliste pour provoquer la jalousie d’une demoiselle sur le point de se marier. À peine est-il besoin d’en dire davantage tant le récit qu’offre ce ballet est d’une simplicité aussi exquise que désarmante. Mais derrière son apparente légèreté, sa fraîcheur et son innocence, cette œuvre présentée sans discontinu depuis plus de cent cinquante ans, n’en constitue pas moins une pièce maîtresse du répertoire des plus grandes compagnies. Coppélia fait partie du petit nombre des créations du XIXe siècle, parvenues jusqu’à nous sans interruption et sans altérations majeures. Sa vigueur et sa longévité tiennent quasiment du miracle. Ce ballet savamment dosé possède tous les ingrédients du succès. D’abord, il faut noter l’équilibre dont il fait preuve entre la pantomime, la danse et la musique de Léo Delibes. Cette dernière distille ses accents avec une efficacité qui permet d’entremêler soli, pas de quatre ou danses de caractère, tout en donnant la réplique à un corps de ballet qui se déploie gaiement sur deux rangs. Ensuite, Coppélia prend le contrepied de la démonstration technique solitaire. La pièce ne valorise pas un personnage unique mais tout un groupe de danseurs qui, sur scène, fait preuve d’une complicité et d’un enthousiasme communicatif.

La place de village, lieu de rassemblement par excellence, reprend ses droits et fait de Coppélia un plaidoyer contre l’isolement – autant dire un camouflet pour la ballerine éthérée du XIXe. Toute la pièce invite au plaisir d’être ensemble, notamment à travers ses danses colorées qu’elle emprunte au folklore d’Europe Centrale. Résolument positive,la pièce est un éternel ravissement qui met à bonne distance la nouvelle de E.T.A. Hoffmann, Der Sandmann, dont s’inspirèrent Charles Nuitter et Arthur Saint- Léon. Si le conte original nous plonge dans un univers sombre qui réveille les traumatismes de l’enfance, la version de Saint-Léon évacue tout manichéisme ou source d’angoisse et nous livre un spectacle d’un optimisme à toute épreuve.

Chorégraphie Eric Vu An 

Musique Léo Delibes

Direction musicale Léonard Ganvert

Orchestre Philharmonique de Nice

Ballet Nice Méditerranée